Félicitations pour votre réussite concours et bon courage !!

C ela va bientôt faire un mois, déjà, que vous avez effectué votre première rentrée devant élèves. Vous découvrez peu à peu un métier riche, passionnant et exigeant, un métier en perpétuelle
évolution qui s’inscrit dans une dimension collective et solidaire. Mais c’est aussi un métier difficile et vous allez très vite comprendre qu’il est plus que jamais nécessaire de défendre notre conception du métier, nos conditions de travail et notre pouvoir d’achat.

D’abord, la réduction des inégalités scolaires n’est plus d’actualité et le maintien d’un service public d’éducation de qualité n’est plus une priorité. L’heure est aux restrictions budgétaires ! Les mesures prises sont alors désastreuses : baisse des postes aux concours externes (Le nombre de stagiaires dans notre académie ne cesse de diminuer chaque année), plus de 9000 postes supprimés dans le second degré pour le budget 2008... La baisse démographique avancée pour justifier
ces coupes sombres est une tromperie ! Sur le terrain, la disparition des postes se traduit par l’accroissement des effectifs par classe, la diminution de l’offre de formation et la multiplication des sorties précoces du système scolaire.

Ensuite, l’actuel gouvernement compte sur vous, pour faire des sacrifices et accepter plus d’heures de présence dans les établissements, plus de souplesse dans votre emploi du temps et plus de polyvalence en enseignant dans plusieurs disciplines... D’ailleurs, vous êtes les premiers, cette année, à devoir assurer un service hebdomadaire plus long que celui de vos prédécesseurs. Le SNES a dénoncé cet alourdissement de votre charge de travail qui se fait au détriment de votre formation et qui permet surtout de compenser les suppressions de postes. De plus, le nouveau cahier des charges réduit l’acte d’enseigner à une juxtaposition de compétences, parfois contestables, qui remettent en cause ce qui est au coeur de notre métier : la transmission des savoirs.

C’est pourquoi, dans le contexte actuel, il est indispensable de ne pas s’isoler dans sa classe mais de faire le choix de l’engagement
et de l’action collective. Professeur ou CPE débutant voué à une longue carrière (42 ans si le gouvernement mène à bien sa réforme des retraites), vous êtes les premiers concernés par le vaste chantier de réflexion qui va s’ouvrir sur les métiers de l’enseignement.
Pour peser dans les discussions, défendre une formation de qualité et un métier revalorisé, rejoignez-nous !

Fabien Claveau – Thierry Meyssonnier