Besoin d'école, pas de SNU

Impossible de rendre obligatoire le SNU sur le temps scolaire faute d’infrastructures et de personnels compétents ? Qu’à cela ne tienne, le ministère de l’Education nationale , de la jeunesse et au sport a trouvé la parade. Il va lancer des appels à projet dans les lycées pour la mise en place de « classes d’engagement »
qui intègrent le SNU dès la rentrée prochaine, pour le niveau Seconde.

Tel que le ministre de l’Education nationale et la secrétaire d’Etat à la jeunesse et au SNU l’ont présenté ce jeudi 15 juin, le nouveau dispositif supposé généraliser le SNU, concerne les classes de seconde générale, technologique et professionnelle, et de 1° année de CAP . Sur proposition d’enseignants ou d’équipes pédagogiques, ces classes s’engageront sur une année scolaire dans un projet global intégrant le séjour de cohésion de 12 jours organisé dans les mêmes conditions qu’un voyage scolaire à partir de mars 2024. Les projets devront être remontés avant l’automne. Les centres de séjour de SNU auront vocation à devenir permanents.

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Le SNES-FSU, avec la FSU, continue de demander la suppression du dispositif actuel comme à venir. Plus généralement, il s’inquiète de voir l’institution faire la promotion, sous couvert d’innovation, d’une forme de militarisation de l’école au travers de la multiplication des dispositifs du type des classes de défense et de sécurité globale. Ces dernières concerneraient aujourd’hui près de 700 classes et sont affichées comme la priorité du plan « Ambition armée-jeunesse 2022 ».