13 avril 2024

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Le SNES-FSU organisait un stage national CPE les 3 et 4 avril 2024 : « Les CPE face à l’enjeu de la santé mentale des jeunes »

Le SNES-FSU organisait un stage national CPE les 3 et 4 avril 2024 : « Les (…)

La santé mentale des jeunes est devenue récemment une préoccupation de notre institution. Le ministre de l’Éducation Nationale lui-même a semblé découvrir le sujet en mai 2023. Les mesures envisagées par le ministère démontrent, une nouvelle fois, une méconnaissance du métier et des missions des CPE qui ne cessent de parler des difficultés de la jeunesse et d’alerter sur la dégradation de sa santé mentale. Le stage national CPE a été l’occasion de confronter nos pratiques et de réfléchir au positionnement professionnel de la catégorie sur le sujet. Retour sur ces deux journées.

Le suicide est la deuxième cause de mortalité des adolescents, après les accidents de la route, et ces statistiques froides sont bien antérieures à la crise sanitaire, souvent mise en avant pour expliquer tout et son contraire.

Dans les missions des CPE, définies à l’article 4 du décret de 70, explicitées par la circulaire de 82, actualisées en 2015, le suivi de l’élève est un axe à part entière dont la conception influence les deux autres que sont la contribution à la mise en œuvre de la politique éducative et l’animation de la vie scolaire. « Placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d’épanouissement personnel » implique le repérage des difficultés, du mal être, un travail en équipe pour y remédier, voire l’orientation vers des services extérieurs pour les cas les plus graves.

C’est tout l’enjeu de la formation des personnels qui à l’heure actuelle est sacrifiée.

Passages à l’acte suicidaire, troubles du comportement alimentaire, symptômes dépressifs, décompensations psychotiques, questionnements liés à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre, ne sont pas apparus au tournant des années 2020, ni même au tournant des années 2000.

La sécurité des élèves exige des équipes complètes et formées. Les deux journées de travail on permis un travail sur plusieurs axes :

– Quelles formations ?

– Quelles prérogatives ?

– Quelles actions ?

– Quels partenaires au sein de l’institution ?

– Quelle conduite tenir vis-à-vis des enseignants ? Des parents ?

– Vers quelles structures orienter ?

– Comment combattre les dérives observées : dispositifs mis en place et orientation vers des praticiens divers et variés qui questionnent le respect des règles en terme d’éthique et de laïcité ?

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